Symposium international de KINSHASA - Pacte Éducatif Africain. Pour une concrétisation africaine du projet du pape François

La Fondation Internationale Religions et Sociétés, en collaboration avec l’Université catholique de Kinshasa, a organisé le Symposium international de Kinshasa du 3 au 6 novembre 2022. Cette rencontre scientifique et ecclésiale a porté sur le thème « Pacte Éducatif Africain. Pour une concrétisation africaine du projet du pape François ». La messe d’ouverture a été présidée par Monseigneur Ettore Balestrero, nonce apostolique en République Démocratique du Congo, en présence des participants et des étudiants de l’université catholique du Congo. 

Le Pacte Éducatif Global proposé par le pape François est arrivé au point nommé pour l’Église en Afrique en particulier et pour l’Afrique en général. En effet, ce continent fait face à plusieurs crises, les guerres fratricides, les conflits ethniques et interreligieux, les inégalités, les injustices, la pauvreté, etc. Dans cette optique, l’appel du Saint-Père à renouveler le pacte éducatif est un Kaïros pour l’Église en Afrique qui compte beaucoup d’écoles et universités catholiques. 

Le Symposium international de Kinshasa a réuni les cardinaux, nonces apostoliques, évêques, supérieurs majeurs, présidents des conférences épiscopales, théologiens et d’autres chercheurs pour réfléchir sur l’appropriation du Pacte Éducatif Global du pape François par l’Église en Afrique. Le Pacte Éducatif Global a été analysé et confronté aux réalités diverses des conférences épiscopales d’Afrique. Les situations de l’éducation dans les différents pays africains ont été discutées à la lumière du Pacte Éducatif Global, cela  a donné lieu à un tableau triste. Malgré que beaucoup de pays d’Afrique sont dirigés par les anciens élèves de l’école catholique, les problèmes de corruption, de mauvaise gouvernance, des inégalités, etc. font le quotidien des Africains. Ici et là, l’éducation de qualité est réservée aux enfants issus des familles aisées, et cela est le cas également dans les écoles catholiques. L’éducation reste sous-financée, les infrastructures sont de mauvaises qualités, les contenus sont d’une autre époque et ne sont enracinés ni dans la culture locale ni dans les réalités socioéconomiques africaines. La formation initiale et permanente des enseignants n’est pas de bonne qualité. Les participants ont établi une liste des défis pour l’éducation en Afrique et cette liste est malheureusement longue. 

Dans l’esprit de synodalité, de collégialité et de catholicité, les Pasteurs et les Chercheurs venus d’Afrique, de l’Europe de l’Ouest, de l’Europe de l’Est et d’Amérique Latine ont élaboré un Pacte Éducatif Africain. Celui-ci concerne quatre domaines : l’organisation interne à l’Église, l’école catholique, les universités catholiques et les États africains.

La messe de clôture a été présidée par Son Éminence Fridolin Cardinal Ambongo, archevêque métropolitain de Kinshasa, selon le rite zaïrois.

La Fondation Internationale Religions et Sociétés s’engage à accompagner la mise en pratique du Pacte Éducatif Africain au niveau du continent, conférences épiscopales, etc..

Prof. Jean-Paul Niyigena, Secrétaire général de la Fondation Internationale Religions et Sociétés

Consulteur nommé par le pape François à la Congrégation pour la Culture et l’Éducation