Le Pape Léon a reçu la délégation de la Fondation
Pope Leo received the delegation from the Foundation
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« J’ENCOURAGE VOTRE ENGAGEMENT, QUI NE SE LIMITE PAS À L’ÉDUCATION CATHOLIQUE, MAIS S’ÉTEND ÉGALEMENT À LA COOPÉRATION MISSIONNAIRE ENTRE LE NORD ET LE SUD » : PAPE LÉON
Le 7 novembre, au Vatican, le Pape Léon XIV a reçu les membres de la Fondation Internationale Religions et Sociétés. Cette audience privée a permis au Saint-Père de nous encourager dans la promotion de l’éducation catholique en Afrique et dans le renforcement de la coopération missionnaire entre les Églises du Nord et du Sud.
Avec force et conviction, Léon XIV a appelé à « retrouver ensemble l’élan missionnaire », soulignant l’importance du travail en synergie, du partage des ressources humaines et du renouveau de l’annonce de l’Évangile.
L’éducation catholique en Afrique : un enjeu prioritaire
Avant d’aborder le sujet de la coopération missionnaire, le Pape a tenu à insister sur les efforts de la Fondation Internationale Religions et Sociétés dans le domaine de l’éducation catholique en Afrique. Ce continent, où les besoins éducatifs restent considérables, la Fondation soutient des écoles catholiques reconnues pour la qualité de leur enseignement et leur contribution au développement humain. Ces établissements ne transmettent pas seulement des savoirs : ils forment des citoyens responsables et offrent un cadre éthique et spirituel indispensable dans des contextes parfois fragiles.
Lors de l’audience, le Pape Léon XIV a salué cette action, rappelant que l’éducation demeure « une œuvre de dignité, de justice et de confiance ». Il a encouragé la Fondation à poursuivre ses efforts pour développer une éducation enracinée dans les cultures africaines, conformément au Pacte éducatif africain, qu’il promeut afin que les modèles pédagogiques soient adaptés aux réalités locales.
Une coopération missionnaire renouvelée entre Nord et Sud
La Fondation joue également un rôle clé dans la promotion d’une coopération missionnaire équilibrée et réciproque entre les Églises du Nord et du Sud. L’objectif n’est plus d’imaginer une mission à sens unique, comme cela a pu être le cas à certaines périodes de l’histoire, mais de bâtir une communion vivante où chaque Église offre et reçoit.
Le pape Léon XIV a mis en relief l’importance de cette vision. Pour lui, la mission actuelle doit reposer sur un échange réel de compétences pastorales, sur l’envoi mutuel de prêtres, de religieux et de laïcs missionnaires, mais aussi sur la construction de relations de confiance et de fraternité. Dans cette perspective, le projet de création d’un centre international de missiologie et de pastorale Nord-Sud représente un outil stratégique destiné à structurer cette coopération.
Le Jubilé mondial de l’éducation : répondre à la fragilité intérieure
Revenant sur l’éducation catholique, selon le Pape, l’éducation ne peut plus se limiter à transmettre des connaissances : elle doit aussi accompagner la construction intérieure, développer la confiance en soi, encourager la résilience et nourrir l’espérance. Durant l’audience, le Pape a réitéré cette conviction. Il a exhorté la Fondation à contribuer à une formation intégrale de la personne, capable de répondre aux appels silencieux des jeunes générations. Il a fait référence à la préparation du deuxième Congrès Africain de l’Éducation, programmé du 4 au 7 décembre à Nairobi, au Kenya. Le thème choisi, « Éducation catholique et signes d’espérance dans le contexte africain », a été salué par le Pape. Le Pape s’est déclaré touché par l’attention portée à cette jeunesse et par la volonté de promouvoir une éducation enracinée dans l’identité culturelle africaine.
Une mission fondée sur la collaboration
Léon XIV a structuré son discours autour de la notion de synergie. Pour illustrer son propos, il a rappelé l’épisode évangélique dans lequel le Christ envoie ses disciples « deux par deux ». Cette image symbolise la nature même de la mission chrétienne : elle ne peut être vécue dans l’isolement. Elle nécessite la collaboration, la complémentarité et la solidarité. Selon le Pape, cette synergie est indispensable aujourd’hui, dans un monde marqué par des défis éducatifs, pastoraux et sociaux de plus en plus complexes.
Une solidarité pastorale qui dépasse les moyens matériels
Léon XIV a insisté sur l’importance de la solidarité entre les Églises, en précisant qu’elle ne peut se réduire à un soutien financier ou logistique. Elle doit inclure l’échange d’agents pastoraux, la mise en commun des compétences et le partage des expériences missionnaires. Ces initiatives sont des signes concrets d’unité ecclésiale. Cependant, le Pape a mis en garde contre des envois précipités ou mal coordonnés. Pour être fructueuse, la mobilité pastorale doit être bien préparée, et les diocèses d’accueil doivent accompagner les missionnaires dans leur insertion culturelle et pastorale.
Une mission animée par le courage et l’amour
Dans la dernière partie de son discours, Léon XIV a appelé à raviver l’élan missionnaire de l’Église. Cette invitation ne se limite pas aux structures ou aux institutions : elle doit être portée par le courage et par l’amour. Le courage d’aller vers ceux qui sont éloignés, le courage de proposer la foi avec respect dans des contextes parfois indifférents, le courage d’inventer de nouveaux chemins pastoraux. L’amour, quant à lui, est indispensable pour que la mission reste fidèle à l’Évangile : un amour qui se fait service, dialogue, respect des cultures et compassion envers les plus vulnérables.
La beauté de l’évangélisation
Le pape Léon XIV a conclu en soulignant que les membres de la Fondation « rappellent à tous la beauté de l’évangélisation ». Cette beauté ne relève pas de l’esthétique, mais de la transformation des cœurs : elle se manifeste quand une personne rencontre la lumière du Christ et retrouve espérance et dignité. Évangéliser, ce n’est pas imposer, mais proposer ; ce n’est pas convaincre à tout prix, mais témoigner humblement de la joie chrétienne.
Un renouveau missionnaire pour l’Église entière
L’audience de Léon XIV indique clairement que la mission doit être au cœur de la vie de l’Église. Le renouveau missionnaire qu’il appelle de ses vœux implique : une meilleure articulation entre éducation et évangélisation ; une collaboration renforcée entre diocèses ; un partage plus large des personnels pastoraux ; une créativité pastorale adaptée aux défis contemporains.
Le rôle central de l’Afrique
L’engagement éducatif de la Fondation, soutenu par le Pape, confirme la place centrale que l’Afrique est appelée à jouer dans l’Église de demain. La croissance démographique, la vitalité spirituelle et l’engagement communautaire du continent offrent à l’Église un terrain fertile pour la mission et pour l’innovation pastorale.
Structurer la mobilité pastorale
Enfin, la mobilité pastorale constitue un défi organisationnel majeur. L’Église doit structurer des parcours de formation, des cadres d’accueil, des formations interculturelles afin que les missionnaires puissent exercer leur mission dans la paix et l’efficacité. Le futur centre international de missiologie Nord-Sud pourrait devenir une plateforme décisive pour accompagner cette évolution.
Soulignons que cette audience avec le Saint-Père vient appuyer les initiatives de la Fondation Internationale Religions et Sociétés dans le domaine de la coopération missionnaire entre le Sud et le Nord, les deux principales étant l’intervention de la délégation de la Fondation à la plénière des évêques de France, en novembre 2024, au tour du même sujet ainsi que le tout dernier colloque international tenu à l’abbaye de Maredsous en Belgique, en mai 2025. La Fondation Internationale Religions et Sociétés se réjouit de l’engagement et de la collaboration de la conférence des évêques de France, représentée à l’audience par Monseigneur Éric de Moulins-Beaufort, dans ce projet visant à préparer et à accompagner les missionnaires du Nord vers le Sud et du Sud vers le Nord.
“I ENCOURAGE YOUR COMMITMENT, WHICH IS NOT LIMITED TO CATHOLIC EDUCATION BUT ALSO EXTENDS TO MISSIONARY COOPERATION BETWEEN THE NORTH AND THE SOUTH”: POPE LEO
On 7 November, at the Vatican, Pope Leo XIV received the members of the International Foundation for Religions and Societies. This private audience allowed the Holy Father to encourage us in promoting Catholic education in Africa and in strengthening missionary cooperation between the Churches of the North and the South.
With strength and conviction, Leo XIV called for “rediscovering together the missionary impulse,” highlighting the importance of working in synergy, sharing human resources, and renewing the proclamation of the Gospel.
Catholic education in Africa: a priority issue
Before addressing missionary cooperation, the Pope stressed the efforts of the International Foundation for Religions and Societies in the field of Catholic education in Africa. On this continent, where educational needs remain considerable, the Foundation supports Catholic schools known for the quality of their teaching and their contribution to human development. These institutions do not merely transmit knowledge: they form responsible citizens and provide an ethical and spiritual framework that is indispensable in sometimes fragile contexts.
During the audience, Pope Leo XIV praised this work, recalling that education remains “a work of dignity, justice, and trust.” He encouraged the Foundation to continue developing an education rooted in African cultures, in accordance with the African Educational Pact, which he promotes so that pedagogical models can be adapted to local realities.
A renewed missionary cooperation between North and South
The Foundation also plays a key role in promoting balanced and reciprocal missionary cooperation between the Churches of the North and the South. The goal is no longer to imagine a one-way mission, as was sometimes the case in history, but to build a living communion in which each Church both gives and receives.
Pope Leo XIV emphasized the importance of this vision. For him, today’s mission must be based on a genuine exchange of pastoral skills, on the mutual sending of priests, religious, and lay missionaries, and on building relationships of trust and fraternity. In this perspective, the project to create an international center for North–South missiology and pastoral ministry represents a strategic tool designed to structure this cooperation.
The Global Jubilee of Education: responding to inner fragility
Returning to Catholic education, the Pope said that education can no longer be limited to transmitting knowledge: it must also accompany inner formation, develop self-confidence, foster resilience, and nourish hope. During the audience, the Pope reiterated this conviction. He urged the Foundation to contribute to the integral formation of the person, capable of responding to the silent needs of younger generations.
He referred to the preparation of the Second African Congress on Education, scheduled from 4 to 7 December in Nairobi, Kenya. The chosen theme, “Catholic Education and Signs of Hope in the African Context,” was welcomed by the Pope. He said he was moved by the attention given to young people and by the desire to promote an education rooted in African cultural identity.
A mission founded on collaboration
Leo XIV structured his discourse around the notion of synergy. To illustrate his point, he recalled the Gospel episode in which Christ sends his disciples “two by two.” This image symbolizes the very nature of the Christian mission: it cannot be lived in isolation. It requires collaboration, complementarity, and solidarity. According to the Pope, this synergy is indispensable today, in a world marked by increasingly complex educational, pastoral, and social challenges.
A pastoral solidarity that goes beyond material means
Leo XIV insisted on the importance of solidarity between the Churches, stressing that it cannot be reduced to financial or logistical support. It must include the exchange of pastoral agents, the sharing of expertise, and the mutual enrichment of missionary experiences. These initiatives are concrete signs of ecclesial unity. However, the Pope warned against hasty or poorly coordinated mission assignments. For mobility to be fruitful, it must be well prepared, and host dioceses must accompany missionaries in their cultural and pastoral integration.
A mission driven by courage and love
In the last part of his speech, Leo XIV called for rekindling the Church’s missionary impulse. This invitation is not limited to structures or institutions: it must be carried by courage and love. Courage to go toward those who are far away, courage to propose the faith respectfully in contexts that may be indifferent, courage to invent new pastoral paths. As for love, it is indispensable for the mission to remain faithful to the Gospel: a love that becomes service, dialogue, respect for cultures, and compassion for the most vulnerable.
The beauty of evangelization
Pope Leo XIV concluded by emphasizing that the members of the Foundation “remind everyone of the beauty of evangelization.” This beauty is not a matter of aesthetics, but of the transformation of hearts: it manifests itself when a person encounters the light of Christ and regains hope and dignity. To evangelize is not to impose but to propose; not to convince at all costs but to bear humble witness to Christian joy.
A missionary renewal for the entire Church
The audience with Leo XIV clearly indicates that mission must be at the heart of the Church’s life. The missionary renewal he desires involves: better articulation between education and evangelization; reinforced collaboration between dioceses; broader sharing of pastoral personnel; pastoral creativity adapted to contemporary challenges.
The important role of Africa
The Foundation’s educational commitment, supported by the Pope, confirms the central place that Africa is called to play in the Church of tomorrow. The continent’s demographic growth, spiritual vitality, and community engagement offer the Church fertile ground for mission and pastoral innovation.
Structuring pastoral mobility
Finally, pastoral mobility represents a major organizational challenge. The Church must structure training paths, reception frameworks, and intercultural formation so that missionaries can carry out their mission in peace and effectiveness. The future international center for North–South missiology could become a decisive platform to support this development.
It should be emphasized that this audience with the Holy Father supports the initiatives of the International Foundation for Religions and Societies in the field of missionary cooperation between South and North. The two main initiatives are the participation of the Foundation’s delegation in the plenary assembly of the bishops of France, in November 2024, on the same topic, as well as the most recent international colloquium held at the Abbey of Maredsous in Belgium, in May 2025. The International Foundation for Religions and Societies welcomes the commitment and collaboration of the French Bishops’ Conference, represented at the audience by Bishop Éric de Moulins-Beaufort, in this project aimed at preparing and supporting missionaries from the North to the South and from the South to the North.

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