Institut Pacte Educatif Africain au jubilé de l'Education à Rome

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LA DELEGATION DES ACTEURS DU PACTE ÉDUCATIF AFRICAIN AU JUBILE DU MONDE DE L’EDUCATION A ROME

Le cardinal Antoine Kambanda, archevêque de Kigali au Rwanda et grand chancelier de l’Institut Pacte Éducatif Africain a conduit la délégation des acteurs du Pacte Éducatif Africain au jubilé du monde de l’éducation qui a eu lieu à Rome, du 27 octobre au 1 novembre. La délégation était principalement composée des évêques, Monseigneur Gabriel Sayaogo, archevêque de Koupéla au Burkina Faso, Monseigneur Jacques Assanvo Ahiwa, archevêque de Bouaké en Côte d’Ivoire, Monseigneur Jean Mbarga, archevêque de Yaoundé au Cameroun, Monseigneur Ernesto Maguengue, évêque d’Inhambane au Mozambique, Monseigneur Nestor Désiré Nongo Aziabgia, évêque de Bossangoa en Centrafrique, Monseigneur Moses Chikwe, évêques auxiliaire d’Owerri au Nigéria, Monseigneur Joseph Marie Ndi-Okala, évêque de Mbalmayo au Cameroun, et d’autres acteurs de l’éducation catholique venant de plusieurs pays africains. Selon les statistiques officielles du dicastère pour la culture et l’éducation, les écoles catholiques en Afrique représentent 43% des écoles catholiques du monde entier. 

Dans son intervention au Congrès international organisé par le dicastère pour la culture et l’éducation, tenu à Rome, le 30 octobre, le cardinal Kambanda a insisté sur les trois points suivants, l’esprit du Pacte Éducatif Africain, le Magistère universel et le Pacte Éducatif Africain, l’Institut pour le Pacte Éducatif Africain.

1. L’esprit du Pacte Éducatif Africain

Le Pacte Éducatif Africain est le fruit d’un effort collectif et ecclésial mené par des pasteurs (cardinaux, évêques et supérieurs majeurs), la communauté scientifique, des hommes et des femmes sur le terrain, provenant à la fois du Nord et du Sud global. Les rencontres qui ont initié, développé et nourri ce processus ont eu lieu au Rwanda, au Cameroun, en République Démocratique du Congo et en Côte d’Ivoire. Le prochain rassemblement continental aura lieu à Nairobi, au Kenya.

Trois dates clés marquent la vie du Pacte Éducatif Africain : il fut présenté au Peuple de Dieu à Kinshasa le 6 novembre 2022, reçu par le Pape François le 1er juin 2023 et l’Institut pour le Pacte Éducatif Africain a été lancé à Kigali le 9 décembre 2024.

Trois points principaux caractérisent le Pacte Éducatif Africain :

Premier point : “Éduquer pour répondre aux défis d’aujourd’hui et de demain”

Les promoteurs du Pacte Éducatif Africain ont d’abord reconnu le rôle réparateur, réconciliateur et innovateur de l’éducation dans des sociétés confrontées à de multiples défis. Dans une Afrique marquée par les conflits ethniques et interreligieux, la pauvreté, les inégalités sociales, l’exclusion, la corruption, la domination et l’exploitation par des puissances multinationales, ainsi que par la migration des jeunes — mais aussi par de nombreuses promesses, talents et réalisations dans différents domaines — l’éducation est le principal domaine capable d’apporter l’espérance aux peuples blessés par tant de maux.

Alors que le continent peine encore à assurer la scolarisation de tous ses enfants — et que ceux qui vont à l’école étudient souvent dans des conditions difficiles — le Pacte Éducatif Africain met en lumière une autre question urgente : la faiblesse profonde des systèmes éducatifs africains, qui impacte directement la qualité de vie en Afrique.

Parmi ces faiblesses :

  • l’éducation des filles,

  • la connexion entre école et formation sociale liée à la maturité,

  • l’éducation à la spiritualité et à la transcendance,

  • l’inclusion des enfants vulnérables,

  • l’éducation écologique et numérique,

  • les curricula importés, détachés des valeurs et cultures africaines,

  • la pensée critique.

Il existe, en conséquence, un fossé entre l’école africaine et la vie africaine.

Conscients du rôle important de l’Église dans l’éducation en Afrique, les promoteurs du Pacte Éducatif Africain cherchent à faire de l’éducation catholique un moteur de transformation sociale et un modèle pour les autres acteurs éducatifs — États, autres religions, autres confessions chrétiennes, et même institutions éducatives privées.

Deuxième point : “Il faut tout un village pour éduquer un enfant”

Ce proverbe africain, repris par le pape François, reflète la constellation d’acteurs engagés dans le Pacte Éducatif Africain. Pasteurs, chercheurs universitaires et praticiens de terrain travaillent ensemble autour de cette vision commune. Le Pacte Éducatif Africain bâtit des ponts entre Nord et Sud, car l’éducation — telle que nous la comprenons — se structure par le dialogue entre le passé, le présent et le futur, et par l’ouverture à différentes cultures.

Il introduit ainsi une nouvelle dynamique éducative fondée sur un paradigme renouvelé de coopération : collaboration Sud–Sud d’une part et Sud–Nord d’autre part. Bien qu’enraciné profondément dans les cultures africaines, le Pacte Éducatif Africain promeut une éducation qui transcende les frontières nationales, linguistiques et culturelles.

Troisième point : “Une nouvelle alliance d’éducateurs pour une éducation transformative”

L’Église, les familles, les gouvernements, les universités et les écoles catholiques sont appelés à un changement de paradigme — à former une alliance solidaire capable de mettre en œuvre les principes du Pacte Éducatif Africain.

L’éducation transformative ne peut être réalisée que par des structures et institutions établissant et renforçant une telle alliance. Son objectif est de répondre aux angoisses et défis auxquels sont confrontés les Africains d’aujourd’hui, dans l’esprit du Concile Vatican II (Gaudium et Spes). Ainsi, l’Église est appelée à promouvoir un esprit synodal, un engagement conséquent par rapport aux réalités de la vie, ainsi que l’inclusion des femmes dans la formation et la pratique pastorale.

Elle doit renforcer ses structures éducatives et les rendre plus professionnelles. Les gouvernements et l’Église doivent s’assurer que les familles sont équipées pour assumer pleinement leurs responsabilités éducatives. Les États doivent investir davantage dans l’éducation des jeunes et collaborer avec tous les acteurs éducatifs, y compris l’Église, pour promouvoir une éducation transformative.

2. Le pape François et le Pacte Éducatif Africain

Le 1er juin 2023, le pape François a reçu avec joie le Pacte Éducatif Africain. À cette occasion, il remarqua : « Le Pacte Éducatif Africain devrait contribuer non seulement à restaurer et renforcer la dimension communautaire et horizontale des relations, mais aussi à mettre en lumière l’autre dimension, verticale : la relation avec Dieu. »

Le Pacte Éducatif Africain renforce donc la solidarité caractéristique de l’Afrique, souvent éprouvée, voire abusée, par les divisions ethniques et religieuses. Il cherche également à promouvoir une dynamique historique distincte de celle de l’Occident dans la relation à Dieu.

Sur un continent que Benoît XVI a décrit comme le « poumon spirituel de l’humanité », les écoles catholiques enseignent la relation avec Dieu. Le Pacte Éducatif Africain promeut une éducation catholique intégrant harmonieusement les dimensions spirituelle et communautaire.

Le pape François s’est réjoui que ce Pacte rappelle et incarne « les valeurs de l’éducation africaine traditionnelle, en particulier celles de l’hospitalité et de la solidarité ».Selon lui, l’éducation promue par le Pacte est un signe vivant de l’inculturation dont l’Afrique a besoin. Il affirme que, en termes de valeurs et de vision, « Ce Pacte est une nouveauté qui se développe à partir de deux grandes racines : la culture traditionnelle et la foi chrétienne. » Une éducation enracinée dans ces deux sources peut apporter l’espérance, car elle répond à ce que le pape François a appelé « les besoins éducatifs du territoire ».

Dans son message aux participants au premier Congrès africain de l’éducation catholique, tenu à Abidjan (Côte d'Ivoire) en 2023, le pape François a déclaré : « Une éducation de qualité est un signe d’espérance et une base solide pour la coexistence pacifique dont l’Afrique a besoin aujourd’hui. » Il a mis en garde les éducateurs catholiques contre l’élitisme, qui conduit à des systèmes éducatifs sélectifs, et les a invités à s’inspirer du Pacte Éducatif Africain pour renouveler l’éducation catholique et la rendre plus inclusive.

Dans l’esprit du Pacte Éducatif Africain, plusieurs conférences épiscopales africaines ont mis en œuvre des protocoles visant à rendre les écoles catholiques plus inclusives. Le pape François avertit également contre l’esprit de compétition en éducation, car il favorise l’individualisme. Il exhorta les éducateurs à former les étudiants à la communauté et à la solidarité.

Selon lui, l’éducation catholique visée par le Pacte Éducatif Africain doit préparer les jeunes générations à être des personnes responsables — capables de faire des choix constructifs, de prendre des décisions sages et de s’engager dans la construction de sociétés fraternelles au service de tous et du bien commun.

Les acteurs du Pacte Éducatif Africains se sont réjouis de l’engagement du pape Léon XIV en faveur de la continuité du Pacte Éducatif Global promu par le pape François. Cette continuité se traduit pas les trois points, dont les deux figurent déjà dans le Pacte Éducatif Africain. Il s’agit de l’éducation à la paix ainsi que l’éducation à la vie intérieure. Quant à l’éducation à la culture numérique, le Pacte Éducatif Afrique devra s’y atteler car la digitalisation est une arme à double tranchant. 

 

L’Institut Pacte Éducatif Africain : pour une nouvelle alliance éducative au service d’une éducation transformative  

La délégation des acteurs du Pacte Éducatif Africain, par la voix du cardinal Antoine Kambanda, archevêque de Kigali et Grand Chancelier de l’Institut Pacte Éducatif Africain, a partagé son expérience au service de l’éducation catholique en Afrique, en présentant les domaines de son investissement.

Pour éviter que le Pacte Éducatif Africain, signé à Kinshasa en République Démocratique du Congo, le 6 novembre 2022, ne reste sur le papier, l’Institut Pacte Éducatif Africain a été créé. Sa mission est d’aider les conférences épiscopales africaines à mettre en œuvre les principales orientations du Pacte, afin d’améliorer la qualité de l’éducation catholique. En renforçant l’éducation catholique, l’Église cherche à contribuer à l’avènement du Royaume de Dieu en Afrique.

L’Institut mène quatre activités principales :

a. Recherche

L’Institut rassemble des chercheurs d’universités partenaires du Sud et du Nord pour explorer et approfondir les thèmes promus par le Pacte. Il contribue ainsi à renouveler et renforcer les connaissances dans les domaines académiques, éducatifs et culturels. Il est un lieu de dialogue, de solidarité et de collaboration  intellectuelles entre des chercheurs du Sud, et entre le Sud et le Nord.

Les connaissances produites par des chercheurs africains, enracinées dans les cultures et contextes africains, entrent en dialogue avec d’autres savoirs mondiaux. La recherche contribue ainsi à l’africanisation des curricula, ainsi que des outils pédagogiques et méthodologiques essentiels pour l’éducation catholique de notre temps.

b. Formation des leaders et formateurs locaux

Des sessions de formation — comportant réflexion, questionnement et partage de bonnes pratiques — rassemblent divers acteurs de terrain pour collaborer sur des projets communs visant à améliorer l’éducation catholique dans leurs pays.

Ces formations constituent de véritables espaces de coopération qui renforcent les capacités des individus et celles des institutions engagés dans l’éducation catholique.

c. Multiplication et appropriation locale des compétences

Une fois formés, les leaders et formateurs locaux retournent dans leurs pays pour former leurs collaborateurs et d’autres acteurs locaux de l’éducation catholique. Ce processus de diffusion et d’appropriation des compétences au sein des conférences épiscopales et des diocèses permet de renforcer les capacités des personnes engagées sur le terrain.

d. Soutien sur terrain et assistance technique

Des experts de l’Institut répondent aux demandes d’assistance technique formulées par des équipes locales, au niveau des conférences épiscopales et des diocèses, pour améliorer la qualité de l’éducation catholique. Cela permet à l’Institut de rester connecté aux défis réels et aux besoins concrets du terrain.

Au service de la communion et de la dignité humaine

La délégation africaine s’est réjouie de l’engagement du pape Léon XIV en matière de l’éducation et de sa volonté d’accorder plus d’attention au Pacte Éducatif Global, promu par le pape François. Elle a constaté avec satisfaction le fait que les deux points parmi les trois proposés par le pape Léon XIV, pour compléter le Pacte Éducatif Global, se trouvaient déjà dans le Pacte Éducatif Africain. Il s’agit de l’éducation à la paix et de l’éducation à l’intériorité. 

À travers ses activités, l’Institut renforce la culture de communion et de coopération entre Églises locales, universités et systèmes éducatifs nationaux. Il contribue à améliorer la qualité de l’éducation sur le continent le plus jeune du monde où la dignité humaine reste à construire et intégrer dans la vie de tous les jours.

Le cardinal a fait savoir aux participants au Congrès international organisé par le dicastère que les Congrès africains de l’éducation catholique sont mis en œuvre depuis 2023 et que le prochain aura lieu à Nairobi au Kenya, du 4 au 7 décembre 2025 

Pour le cardinal l’Institut favorise la création de savoirs enracinés dans les cultures et réalités africaines. Il renforce ainsi la place et le rôle de l’Afrique dans la conversation mondiale du savoir, tout en incarnant le dialogue entre foi et raison, Église et société.

Cependant, l’Institut fait face à deux défis principaux :

  1. le manque de ressources financières,

  2. l’intérêt limité de la communauté scientifique et des institutions internationales pour l’éducation, les cultures et les savoirs africains.

L’Institut, dont le but principal est de promouvoir la coexistence pacifique en Afrique, doit également s’engager dans les questions mondiales liées à la culture numérique et à ses conséquences pour l’Afrique — notamment dans le domaine de l’éducation.

Pour conclure, le cardinal a exprimé, au nom des acteurs et bénéficiaires de l’Institut pour le Pacte Éducatif Africain, sa gratitude aux pasteurs, chercheurs et institutions partenaires du Nord qui, dans un esprit de générosité intellectuelle et missionnaire, participent et soutiennent ce travail.

Le grand chancelier de l’Institut Pacte Éducatif Africain  a conclu son intervention en insistant sur la nécessité de faire de l’éducation catholique un nouveau lieu de solidarité et de fraternité entre les peuples. À une époque où la politique construit des murs entre peuples, cultures et religions ; où l’exclusion technologique menace la dignité humaine ; et où les nationalismes politiques, ethniques et religieux séparent le “nous” du “eux”, faisons de l’éducation un lieu de communion, de solidarité et d’unité pour toute l’humanité — en Jésus-Christ notre Sauveur.

 

 

AFRICAN COMPACT ON EDUCATION: MOBILIZING THE EDUCATIONAL WORLD FOR HUMAN DIGNITY

Eminences, Excellencies, Ladies and Gentlemen,

I would like to thank His Eminence José Tolentino Cardinal de Mendonça, Prefect of the Dicastery for Culture and Education, and his collaborators for giving this opportunity to the actors of the African Compact on Education during this important ecclesial and educational event.

My presentation will unfold in three parts:

  1. The Spirit of the African Compact on Education

  2. The Universal Magisterium and the African Compact on Education

  3. The Institute for African Compact on Education.

1. The Spirit of the African Compact on Education

The African Compact on Education is the result of a collective and ecclesial effort carried out by pastors (cardinals, bishops, and major superiors), the scientific community, men and women on the field, from both the Global North and Global South. The meetings that initiated, developed, and nurtured this process took place in Rwanda, Cameroon, the Democratic Republic of Congo and Ivory Coast. The next continental gathering will take place in Nairobi, Kenya.

Three key dates mark the life of the African Compact on Education:
It was presented to the People of God in Kinshasa on 6th November 2022; received by Pope Francis on 1st June 2023; and the Institute for African Compact on Education was launched in Kigali on 9th December 2024.

Three main points characterize the African Compact on Education:

First point: “Educating for the challenges of today and tomorrow”

The promoters of the African Compact on Education have first and foremost recognized the reparative, reconciliatory, and innovative role of education in societies facing multiple challenges.






In an Africa marked by ethnic and interreligious conflicts, poverty, social inequalities, exclusion, corruption, domination and exploitation by multinational powers and the migration of young Africans on the one hand and another hand a lot of promising gains, talents and achievements in different fields, education is the main domain capable of bringing hope to peoples injured by so many evils.

While the continent still struggles to ensure schooling for all its children – and those who do attend often study in difficult conditions – the African Compact on Education highlights another pressing issue: the deep weaknesses within African education systems, which have a significant impact on the quality of life in Africa.

Among these weaknesses are:

  • education of girls,

  • connection between school and social formation to positionality and maturity issues,

  • education in spirituality and transcendence,

  • the inclusion of vulnerable children,

  • ecological education and digital education,

  • imported curricula detached from African values and cultures, and more,

  • Critical thinking.

There is, therefore, a gap between the African school and African life.

Aware of the important role the Church plays in education in Africa, the promoters of the African Compact on Education seek to make Catholic education a driving force for societal transformation of the society and model for other educational actors – States, other religions, other Christian denominations, and even private educational institutions.

Second point: “It requires a whole village to educate a child”

This African proverb, taken up by Pope Francis, reflects the constellation of people engaged in the African Compact on Education. Pastors, academic researchers, and grassroots practitioners work together around this common vision.

The African Compact on Education builds bridges between North and South, since education – as we understand it – is structured through dialogue between the past, present, and future, and through openness to different cultures.

In this way, the African Compact on Education introduces a new educational dynamic based on a renewed paradigm of cooperation: South – South collaboration on one hand, and South – North collaboration on the other.

Although deeply rooted in African cultures, the African Compact on Education promotes an education that transcends national, linguistic, and cultural borders.

Third point: “A new alliance of educators for transformative education”

The Church, families, governments, Catholic universities, and Catholic schools are called to a paradigm shift – forming a strong alliance capable of implementing the principles of the African Compact on Education.

Transformative education can only be realized through structures and institutions that establish or strengthen such an alliance. Its aim is to respond to the anxieties and challenges faced by today’s Africans, in the spirit of the Second Vatican Council (Gaudium et Spes).

Thus, the Church is called to promote a synodal spirit, greater engagement with real-life situations, and the inclusion of women in both formation and pastoral practice.

The Church must strengthen its educational structures and make them more professional. Governments and the Church should ensure that families are equipped to fully assume their educational responsibilities. States must invest more in the education of the young and collaborate with all educational actors, including the Church, to promote transformative education.

2. Pope Francis and the African Compact on Education

On the 1st of June 2023, Pope Francis joyfully received the African Compact on Education. On that occasion, he remarked:

“The African Compact on Education should contribute not only to recovering and strengthening this community and horizontal dimension of relations, but also to highlighting the other, vertical dimension: relation with God.” The African Compact on Education is, therefore, an instrument that strengthens the characteristic of African solidarity, often tested if not abused by ethnic and religious divisions. It also seeks to promote a historical path distinct from that of the West in terms of the relationship with God.

On a continent that Pope Benedict XVI described as the “spiritual lung of humanity,” Catholic schools teach the relationship with God. The African Compact on Education promotes a Catholic education that harmoniously integrates the spiritual and communitarian dimensions.  Pope Francis expressed joy that the African Compact on Education recalls and embodies “the values of traditional African education, especially those of hospitality and solidarity.”

According to Pope Francis, the education promoted by African Compact on Education is a living sign of the inculturation that Africa needs. He affirmed that, in terms of values and vision, “This Pact is a novelty that is developing from two great roots: traditional culture and the Christian faith.” An education rooted in these two sources can bring hope, because it responds to what Pope Francis has called “the educational needs of the territory.”

In his message to participants at the First African Congress on Catholic Education, held in Abidjan, Côte d’Ivoire, in 2023, Pope Francis said: “Quality education is a sign of hope and a solid foundation for peaceful coexistence that Africa needs today.” He cautioned Catholic educators against elitism, which leads to the creation of selective educational systems, and invited them to draw inspiration from the African Compact on Education to renew Catholic education, making it more inclusive.

In the spirit of African Compact on Education, several African episcopal conferences have implemented protocols to make Catholic schools more inclusive. Pope Francis also warned against the spirit of competition in education, as it fosters individualism. He urged educators to form students in the spirit of community and solidarity.

According to him, the Catholic education envisioned by the African Compact on Education should prepare young generations to be responsible people – capable of making constructive choices, taking wise decisions, and committing themselves to building fraternal societies in service of all and for the common good.

3. The Institute for African Compact on Education: A Tool for Implementation

To ensure that the African Compact on Education does not remain in papers, the Institute for African Compact on Education was established. Its mission is to assist African episcopal conferences in implementing the main orientations of African Compact on Education, thereby improving the quality of Catholic education.

By strengthening Catholic education, the Church seeks to contribute to spread the Kingdom of God Africa.

The Institute carries out four main activities:

1. Research

The Institute brings together researchers from partner universities in South and North to explore and deepen the themes promoted by the African Compact on Education. In doing so, it contributes to renew and strengthen knowledge in academic, educational, and cultural fields. It is a place of dialogue and collaboration – among researchers from South, and between scholars from South and North.

Knowledge produced by African researchers, rooted in African cultures and contexts, enters into dialogue with knowledge from other parts of the world. Research thus contributes to the Africanization of curricula, as well as pedagogical and methodological tools essential for Catholic education today.

2. Training of Leaders and Local Trainers

Training sessions – featuring reflection, questioning, and the sharing of good practices – bring together various grassroot actors to collaborate on common projects aimed at improving Catholic education in their countries.

These training initiatives are authentic spaces of cooperation that strengthen the capacities of individuals and institutions involved in Catholic education.

3. Local Multiplication and Ownership of Skills

Once trained, leaders and local trainers return to their countries to train their collaborators and other local actors in Catholic education. This process of local multiplication and ownership of skills within episcopal conferences and dioceses serves to build capacity among people engaged in Catholic education in the field.



4. Field Support and Technical Assistance

Experts from the Institute for African Compact on Education respond to requests for technical assistance from local teams at the level of episcopal conferences and dioceses to improve the quality of Catholic education in local contexts.

This ensures that the Institute’s work remains efficient in the real challenges and concrete needs of the field.

Conclusion

The Institute for African Compact on Education supports the implementation of the main orientations of African Compact on Education within African episcopal conferences, with the goal of making Catholic education a driving force for transformation in the face of Africa’s challenges – poverty, ethnic and religious conflicts, corruption, social inequalities, the exploitation of the environment, migration of young people and to foster talents and achievements of adolescents and children.

Through its activities, the Institute strengthens the culture of communion and cooperation among local Churches, universities, and national educational systems. It contributes to improving the quality of education on the world’s youngest continent.

This work is carried out through various initiatives, including the African Congresses on Catholic Education – the next one will be held in Nairobi from 4th to 7th December 2025 – and training workshops organized in collaboration with Catholic universities, institutions, and men and women of goodwill from South and North.

The Institute for African Compact on Education fosters the creation of knowledge rooted in African cultures and realities. It thus reinforces Africa’s place and role in the global conversation of knowledge, while embodying the dialogue between faith and reason, Church and society.

However, in fulfilling its mission, the Institute faces two main challenges:

  1. a lack of financial resources, 

  2. Limited interest of the scientific community and international institutions in African education, cultures, and knowledge.

The Institute, whose main goal is to promote peaceful coexistence in Africa, must also engage with global issues related to digital culture and its consequences for Africa – particularly in the field of education.

In closing, on behalf of the actors and beneficiaries of the Institute for African Compact on Education, I wish to express my gratitude to the pastors, researchers, and partner institutions from the North who, in a spirit of intellectual and missionary generosity, participate in and support its work.

At a time when politics builds walls between peoples, cultures, and religions; when technological exclusion threatens human dignity; and when political, ethnic, and religious nationalisms separate “us” from “others,” let us make education a place of communion, solidarity, and unity for all humanity – in Jesus Christ our Savior.

Eminences, Excellencies, Ladies and Gentlemen, I thank you for your kind attention.